Le village dans les années 50-60:
A cette époque, Salles est une commune viticole, prospère, qui compte de nombreux commerçants et artisans, dispose d'un service public comprenant, l'école, le bureau de poste, la perception et un office notarial. De plus un petit marché se tient chaque semaine sur la place .
La vie à Salles se déroule au gré des saisons qui conditionnent le travail de la vigne. Les fêtes, les conscrits, la vogue, les concours de boules viennent rompre la monotonie ...
Pas de télévision, l'été, le soir, les gens installent leur chaise devant chez eux 'pour prendre le frais',et tailler la bavette avec leurs voisins...
C'est vers le milieu des années 50 que la vie du village évolue. Jusque là, les femmes allaient chercher l'eau à la pompe ou tiraient le seau du puits. Deux pompes publiques servaient de point d'eau dans la grande rue, une autre sur la place. A partir de 1954, l'eau courante est installée et les rues goudronnées ce qui améliore la vie des Sallésiens.
Même si le cheval était encore le moyen de traction principale pour les travaux agricoles, commençait à apparaître quelques tracteurs. Il y avait peu de mécanisation, beaucoup de travaux étaient encore réalisés à la main. Les moyens de déplacement étaient modestes ceci explique que les gens n'allaient pas chercher ailleurs ce qu'ils avaient dans le village.
C'est une époque où les gens se contentaient de peu, où le mot 'loisir' ne faisait pas partie du vocabulaire . Les revenus du travail étaient modestes, mais tout le monde avait un emploi.
Durant l'été, de nombreuses familles venaient passer leurs vacances à Salles. Soit les gens possédaient des maisons de famille, soit les gens louaient un appartement pour la durée de leurs congés. C'est ainsi que dès juillet les volets s'ouvraient dans les demeures du Chapître. Certaines familles lyonnaises qui n'avaient pas de voiture débarquaient par le car avec enfants et valises.
C'est dans ces années qu'a démarré la révolution technologique, télévision, machine à laver, engins agricoles, etc... Mais, c'est aussi entre 1954 et 1962 que de nombreux jeunes Sallèsiens seront appelés pour la guerre en Algérie.
Beaucoup de photos en noir et blanc mises sur le site ont été prises par M. Fillatre, l'instituteur, qui était aussi correspondant du journal "Le Progrès".